L'ILE DE RE
Un petit paradis… pour combien de temps encore ? La
caractéristique principale de Ré, c’est
la modération en tout :
GEOGRAPHIE
Latitude 46° Nord , elle est à égale
distance de l’équateur et du pole Nord.
Longueur d’environ 30 km Largeur variant de quelques
centaines de mètres à 4 km. Sur sa faible
longueur hors tout elle développe presque 100 km de
côtes, dont la moitié de plages, surtout sur la
côte sud-ouest.
Superficie environ 85 km². Relief très plat ne
dépasse pas les 20 m d’altitude.
Climat assez doux grâce à sa situation
géographique et au courant marin chaud du Gulf Stream.
L’île est très ensoleillée,
avec 2 300 heures par an, elle se place après le Sud-est de
la France et la Corse.
Pluies plutôt fréquentes en hiver et en automne.
La température sur les trois mois d’hiver descend
exceptionnellement en dessous de –3°C. Les
journées ensoleillées en hiver ne sont pas rares,
et peuvent être agréables.
La température des trois mois
d’été monte exceptionnellement au
dessus de 30 °C. Les soirées
d’été sont souvent relativement
fraiches.Les canicules sont rares et ne dépassent pas
37°C le jour.
Ventée et exposée à la houle
atlantique, l’île propose de nombreux endroits pour
la pratique du surf et de la planche à voile, notamment le
spot des Grenettes.
Sismicité actuelle faible, mais l’île a
connu de violents séismes au cours de son histoire
HISTOIRE
La présence humaine sur l’île remonte
à plusieurs dizaines de milliers
d’années, comme en attestent quelques vestiges
archéologiques.
Au début du Moyen Âge, Ré est
très peu habitée, mais les siècles qui
suivent voient le repeuplement de l’île.
Au XVIIe et XVIIIe siècles, près de 17 000
âmes vivent à Ré, presque autant
qu’actuellement.
Actuellement, hors-saison, l’île est
peuplée d’environ 18 000 résidents
permanents, chiffre multiplié par dix en saison estivale,
voire davantage. Avec les campeurs, on dépasse 200 000.
L’Île de Ré coomporte dix communes : Les
Portes-en-Ré, Saint-Clément-des-Baleines,
Ars-en-Ré, Loix, La Couarde-sur-Mer, Le
Bois-Plage-en-Ré, Saint-Martin-de-Ré,
Sainte-Marie-de-Ré, La Flotte et Rivedoux-Plage.
Le bourg le plus peuplé est La Flotte (2 737 hab.)
— bien qu’il ne soit pas la capitale
administrative, laquelle est Saint-Martin — et le moins
peuplé est Loix (619 hab.).
Antiquité
Une légende raconte que la création[9] de
l'île de Ré proviendrait de terribles
séismes ayant englouti une cité romaine
nommée "Antioche" (Voir l'origine du nom "Pertuis
d'Antioche"), et que les seules survivantes de ces
évènements seraient Ré et
Oléron. Les rétais disent que les ruines de la
cité mythique seraient visibles par beau temps. Ce n'est
qu'une légende, mais, en 1809, un bateau s'est
échoué sur la pointe de Chanchardon, et le
capitaine du navire voit « les dallages de la banche calcaire
qui lui paraîssent être les restes d'une
construction romaine[10] ». De plus, le géographe
Élisée Reclus situe, dans sa fameuse
Géographie universelle, la ville d'Antioche à
hauteur de Chanchardon. Mais, selon le dicton rétais, Quand
Antioche réapparaîtra, Ré
disparaîtra…
À l’origine, Ré était
formée par trois îles (peut-être
quatre), deux petites, une au nord (Isle de Loix : village de Loix),
une à l’ouest (Isle d'Ars : villages
d’Ars, Saint-Clément-des-Baleines et Les Portes),
rattachées à la plus grande et la plus proche du
continent (Isle de Ré : villages de Rivedoux-Plage,
Sainte-Marie-de-Ré, La Flotte,
Saint-Martin-de-Ré, Le Bois-Plage et La Couarde-sur-Mer).
Elle faisait alors partie du domaine de la tribus gauloise des
lémovices qui la désigneront plus tard sous le
nom latin de Arica Insula.
Certains historiens, à la suite du docteur Kemmerer,
estiment que l'île de Ré était
rattachée au continent à l'époque
gréco-romaine. Ptolémée,
géographe égyptien, parle d'un promontoire, et
non d'une île, à cet endroit. La
séparation du continent serait alors peut-être
l'œuvre d'un des nombreux tremblements de terre de cette
région, d’où la légende de
la cité engloutie.
Une belle légende de marins dit que : les nuits de
tempète, autour de Chanchardon, la cloche de
l’église engloutie sonne le glas. Pire,
si vous apercevez, flottantdans l’écume des
vagues, un grand coffre noir, c’est signe de grand malheur
imminent. Il contient un ostensoir en or et les hosties
consacrées que le curé avait essayé de
sauver avant le cataclysme.
Moyen Âge
Comme nous l'avons précédemment dit, une
cosmographie grecque du VIIe siècle nomme l'île
sous le nom de Ratis, (ratis signifie radeau, barque, mais
c’est aussi le nom gaulois d’une sorte de
fougère) elle est nommée par la suite Insula
Réa, Île de Rhé.
En 848, l’île est pillée par les Vikings.
Au XIIe siècle, l'abbaye cistercienne
Notre-Dame-de-Ré est fondée à
l’emplacement dit Le Chatellier, sous l'égide des
Mauléon, seigneurs de La Flotte. Elle dominera
bientôt la majeure partie de l'île,
malgré de nombreux pillages.
Lors du conflit anglo-français de 1242, Henri III
d'Angleterre attire les Rétais dans son camp en leur
promettant le statut de commune jurée. Il y construit une
forteresse, puis rend l’île à Louis IX
de France par le traité d’avril 1243[5].
Au XVe siècle apparaît les premières
vignes.
Temps modernes
En 1627, durant le siège que firent subir Louis XIII et
Richelieu aux huguenots rochelais, 5000 soldats et 100 cavaliers
Anglais, menés par le duc de Buckingham, envahissent
l'île et assiègent Saint Martin pendant cinq mois
(de juillet à novembre).
On dit que la coiffure traditionelle des femmes de
l’île, la « quichenotte », une
cornette de blanche qui couvre les joues, a pris ce nom à
cette époque de l’anglais « kiss not
».
En 1681, Vauban revisite les défenses des trois redoutes de
l'île, Les Portes-en-Ré, Le Martray
(Ars-en-Ré) et Rivedoux-Plage, puis il commence à
fortifier Saint Martin en commençant par reconstruire la
citad elle
En 1686, il fait ériger, à la pointe de
l’île, la tour-phare des baleines suite aux
naufrages répétés de navires de guerre
sur les brisants dits « les baleineaux ».
XIXe et XXe siècles
Le Phare des Baleines, construit en 1853 et haut de 57
mètres, (à côté de la Tour
des baleines d'époque Vauban),
En 1873, la citadelle de Saint-Martin-de-Ré sert
d'étape (Bagne de l'île de Ré) pour les
condamnés au bagne, notamment vers la
Nouvelle-Calédonie puis vers la Guyane de 1897 à
1938.
Au début du Xxème siècle on utilisait
un cargo transformé en bagne flottant « La
Martinière » pour amener 673 convicts dans 8 cages
vers Cayenne. Les grands départs étaient
précédés d’un bal
donné à saint Martin. Les gardiens de la prison y
paradaient en gransd uniforme, et les familles des
déportés essayaient d’en appitoyer
certains pour obtenir un meilleur traitement de leur proche.
C’était le « bal des veuves ».
Vers l'année 1940 l'île est occupée par
les troupes allemandes; l’Organisation Todt construit
près des plages de nombreux blockhaus.
L'île est reliée au continent par un pont
construit en 1988 ; jusqu'à cette date, la liaison se
faisait par bac.
ACTIVITES
Traditionnelles
Il ne reste que deux ou trois pêcheurs sur les quais de
Saint-Martin-de-Ré ou Rivedoux-Plage, la majorité
des bateaux de pêche étant maintenant
amarrés dans le bassin en eau profonde du port de
pêche de Chef de Baie/La Pallice.
L’ostréiculture est
développée principalement sur la côte
nord où sont installés les ports de
l'île (Rivedoux-Plage, La Flotte-en-Ré,
Saint-Martin-de-Ré, Loix.
En 2007, dans le pertuis Breton, l’ostréiculture
rétaise s’oriente vers une nouvelle
méthode de culture, celle en filière en eau
profonde.
Dans la partie ouest de l'île, entre Loix, Ars,
Saint-Clément-des-Baleines et Les Portes-en-Ré,
on découvre 1500 hectares de marais et 350 hectares
de marais salants, terres d'accueil de milliers d'oiseaux
migrateurs et de la saliculture traditionnelle. Il existe
aussi un élevage de naissain d’huitres GRAINEOCEAN
exportant dans toute l’Europe.
À l'intérieur de l'île, on cultive des
produits maraîchers (pommes de terre, asperges) et la vigne
sur 650 ha (vin de pays charentais, pineau et cognac).
De nombreux moulins à vent, dont plusieurs tours sont encore
visibles, et trois ou quatre moulins à marée,
dont un à Loix et un autre à Rivedoux-Plage,
traitaient les céréales importées du
continent.
Modernes
Aujourd'hui, très touristique, l'île de
Ré est devenue un lieu de villégiature , de
nombreuses communes possèdent plus de résidents
secondaires que de résidents permanents. Le mètre
carré de terrain constructible s'y négocie
à environ 2000 €. Assujettis à
l’ISF, les vieux Rétais sont les premiers
bénnéficiaires du bouclier fiscal.
Les quelques deux cent mille résidents à cette
période sont répartis dans les nombreux campings,
hôtels, locations saisonnières, chambres
d'hôtes et résidences secondaires. Pour des
raisons de préservation de l'environnement et
d'écologie, le camping sauvage ou sur parcelle
privée est interdit. Les camping-cars doivent passer la nuit
sur des espaces réservés où dans les
campings.
La circulation automobile, d'avril à fin septembre, est
dense, principalement le week-end aux périodes
d'arrivée et de départ.
L'utilisation de la bicyclette y est fortement
privilégiée : plus de 100 kilomètres
de pistes cyclables sillonnent l'île entre
pinèdes, vignes, marais salants ou réserves
naturelles .
Voile, Planche à voile, surf, Kyte-surf
ULM
Equitation
Golf
Promenades à bicyclette – observation de la nature
MONUMENTS –
CURIOSITES
Le petit train
La ligne a été inaugurée
officiellement en 1898. Elle reliait toutes les communes, mais ne
passait pas forcément au centre des villages. Mais en 1934
des taxis et des autobus arrivèrent sur Ré et
l’année suivante le petit train fit ses adieux aux
rétais. Une grande partie les pistes cyclables actuelles
emprunte le tracé des voies.
Quelques vestiges existent encore : la gare d’Ars, sur le
port…
Les ports
LA FLOTTE charmant ensemble de vieilles maisons autour d’un
bassin d’échouage. Sympa pour prendre un pot au
soleil couchant.
SAINT-MARTIN bel ensemble architectural avec son bassin à
flot, l’avant-port et le bassin
d’échouage. Sympa pour prendre un pot au soleil
levant. Pèlerinage obligatoire chez le glacier La
Martinière, en demandant les cornets faits maison. La nuit
envahi de marchands de souvenirs.
ARS le célèbre café du commerce
(décor intérieur à ne pas rater) le
long du bassin à flot situé au fond
d’un canal qui sert d’avant-port donnant sur une
mer intérieure : le fier d’Ars. Plus
récents un ports de dériveurs et un port de
plaisance directement sur le fier.
Plage de
Trousse- Chemise : rendue célèbre par la chanson
d’Aznavour
Phare des
baleines : curiosité pour les enfants et les courageux
grimpeurs
Les villages pittoresques
: Loix, La Couarde, et tous les autres, que vous n’aurez pas
le temps de découvrir.
Les ânes
: Les ânes en chemise dans les vignes ont
été remplacés par des tracteurs
enjambeurs. De nos jours on conserve un élevage
d’ânes du Poitou, très bourrus,
excellents géniteurs de mulets et bardots.
Les Marchés
: Le plus grand Le Bois Plage, le plus ancien La Flotte
Venelles fleuries
: Loix, La Flotte et tous les autres villages
Vestiges de moulin
à marée : Loix
Vestiges
d’écluse à poissons : on
les voit surtout sur les cartes d’état major et
sur le numéro spécial de la revue historique ;
Récolte du
varech : récolté fin novembre
après les grandes marées. Il sera mis en tas dans
les champs pour être dessalé par la pluie et
ensuite épandu comme engrais. Il est censé donner
au vin blanc de l’île son petit goût
iodé.
Eglises et clochers :
Saint Martin, Ars, Sainte Marie
Citadelle de
Saint Martin : fortifiée par Vauban, elle servit de centre
de transit pour le bagne de Cayenne. Actuellement centre de
détention longues peines.
Abbaye des
Chateliers : un des plus anciens lieux fortifiés de
l’île. A subi de nombreux changements
d’affectation.
Musée Cognacq-Jay : ancien
hôtel de Clerjotte. Collections de documents et objets
rapportés par des explorateurs originaires de Ré.
Ernest Cognacq est né en 1839 à Saint Martin. En
1870 il fonde la Samaritaine et épouse Louise Jay en 1872.
Maison du Marais salant : diaporama et
collections d’outils
Divers
autres micro parcs à thème : notamment au pied du
phare des baleines, zoo etc
Réserve
naturelle des oiseaux dite Lilleau de Niges : une
étape des oiseaux migrateurs et une zone
d’hivernage pour certains avec en face la baie de
l’Aiguillon, grande zone humide sur le continent.
Le restaurant
branché : LA BAZENNE aux Portes. On y voit
souvent des célébrités du monde du
spectacle. L’île de Ré accueille aussi
un grand nombre d’hommes politiques de tous bords.
On en revient à mon propos du début, championne
de la modération en tout, Ré est à l
‘évidence propice à la formation
d’un lotissement d’union nationale ! Hatez vous de
la visiter avant que l’urbanisation galopante ait tout fait
disparaître.
Ce sera ma conclusion.