Au temps des CATHARES

 

Dans son livre LES CATHARES, Roquebert mentionne (p 213 à 214) un registre d'Inquisition de Carcassonne couvrant la période 1250-1255. On y lit que

"l'enquête a essentiellement porté sur deux foyers d'hérésie, l'un situé au coeur des Corbières..., l'autre au sud immédiat de Carcassonne, ... avec Cavanac, Couffoulens, Preixan, Pomas, Verzeille, Villefloure et surtout Leuc et Cornèze."

et que

"une vingtaine de parfaits dont certains exerçaient là leur ministère depuis quelque trente ans, tel Bernard Gélis, que son frère Raymond hébergea à maintes reprises jusqu'en 1245 au moins. " À l'époque où le comte de Montfort battait en retraite ", donc vers 1223, quand Amaury fut contraint de se replier sur Carcassonne, Bernard tenta de convaincre Raymond " d'entrer dans l'ordre des hérétiques ". " Plutôt nous pendre, moi et les autres! " répondit ce dernier."

Et plus loin

"Non loin de Leuc, à Cornèze, ... c'est dame Faye qui avoue avec beaucoup de réticences.... En mai 1249, dit-elle, un voisin lui amena deux parfaits; elle leur donna le gîte et le couvert, et les adora. Des croyants vinrent les visiter et leur faire des dons. Les deux hérétiques essayèrent de la persuader d'être elle-même une bonne croyante, et lui reprochèrent de ne pas avoir fait venir de parfaits pour consoler son mari sur son lit de mort. Elle répondit qu'à son avis il ne partageait pas leurs croyances. L'un de ces parfaits était Arnaud Gélis, certainement de la famille de Leuc qui portait ce nom."