Notes de lecture.

Jean-François Chêne

La Russie et l’Eglise universelle.

(Vladimir Soloviev)

 

Janvier 2006

 

Introduction de l’ouvrage.

L’introduction de l’ouvrage peut être résumée en quatre points ...

... cependant cette introduction à l’ouvrage est trop riche et trop dense pour que l’on se contente du ci-dessus résumé, qui en restreint par trop l’intérêt. Sont donc reprises ici les idées principales de l’auteur, dans l’ordre où il les expose.

 

En effet, le dogme central du christianisme, c’est l’union intime et complète du divin et de l’humain, sans confusion ni division. La conséquence nécessaire de cette vérité dans la sphère pratique de l’existence humaine, c’est la régénération de la vie sociale et politique par l’Esprit de l’Evangile, c’est l’Etat et la société christianisés.

Or on a confondu dans la personne de l’empereur, sans les unir, la puissance temporelle et la puissance spirituelle – plus qu’un autocrate, mais pas le vrai chef de l’Eglise. Arianisme pratique.

On a séparé la société religieuse de la société profane, confinant la première dans les monastères et abandonnant le forum aux passions païennes. Nestorianisme pratique.

On a réduit l’idéal religieux à la contemplation, c’est à dire à l’absorption de l’humain dans la divinité. Monophysitisme pratique.

On a réduit la vie morale à la soumission au pouvoir, à l’obéissance passive, au quiétisme, atrophiant ainsi le rôle de la volonté et de l’énergie humaines. Monothélisme pratique.

Enfin, dans un ascétisme excessif, on a tendu à briser la nature corporelle, image vivante de l’incarnation. Hérésie iconoclaste.

 

 

 

 

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